mardi 22 février 2011

SORO avait prevenu:Nous sommes "armés et déterminés"

Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, a affirmé dimanche que son camp était "armé et déterminé à se défendre", écartant tout partage du pouvoir avec le sortant Laurent Gbagbo et ne croyant pas à la médiation des chefs d'Etat africains en Côte d'Ivoire.

Interrogé par
le Journal du Dimanche sur la possibilité d'une résolution de la crise ivoirienne sans effusion de sang, grâce à la médiation de cinq chefs d'Etat africains, Guillaume Soro s'est montré sans illusion. "Non, parce que Laurent Gbagbo n'acceptera jamais d'entendre qu'il a perdu les élections et qu'il doit céder le pouvoir. Il a déjà posté des chars devant les banques d'Abidjan qui ferme les unes après les autres. Nous savons qu'il importe des armes en violation de l'embargo de 2004", a déclaré Guillaume Soro. "Nous sommes prêts, armés et déterminés à nous défendre en ce qui nous concerne. Car la solution n'est pas dans le partage du pouvoir après une forfaiture comme celle du Conseil constitutionnel mais bien dans l'instauration de règles démocratiques acceptées par tous", a-t-il ajouté.

"Des assassinats continuent d'être perpétrés et les tueries ont déjà fait au moins 500 morts, mais partout, dans les banlieues et les quartiers d'Abidjan, la résistance s'organise. La révolution ivoirienne est en marche et nous allons aider ce soulèvement populaire", a promis le chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).


Un panel de cinq chefs d'Etat désigné par l'Union africaine, présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et comprenant Idriss Déby Itno (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina) et Jakaya Kikwete (Tanzanie), doit se réunir dimanche à Nouakchott avant de se rendre lundi à Abidjan.

Depuis le scrutin du 28 novembre 2010, la Côte d'Ivoire est déchirée entre le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo et M. Ouattara, reconnu président élu par une grande partie de la communauté internationale, dont l'ONU, les Etats-Unis et l'ex-puissance coloniale française. Depuis la mi-décembre, les violences ont fait au moins 300 morts selon le dernier bilan des Nations unies.

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