lundi 21 février 2011

Trop c'est vraiment trop

Tous les peuples du monde, à travers les 5 continents en général et les 54 pays en Afrique en particulier, aspirent à la même chose : la liberté, la démocratie, le bien-être économique, social et culturel. Les peuples ont toujours tôt ou tard pris leur destin en main en effectuant si nécessaire la révolution qui les les conduit à la réalisation de leurs aspirations légitimes.
Par Ben Sanon ,La Maree Blanche

L'histoire de l'humanité regorge de nombreux exemples de révolution populaire : celle de 1789 que tout le monde cite, et celle de 1989 avec la chute du mur de Berlin qui a sonné la fin de la guerre froide, et ouvert la voie à la démocratie pour plusieurs pays qui vivaient sous des régimes dictatoriaux.
Et puis, nous voilà en ce début de la deuxième décennie du troisième millénaire, avec la révolution des peuples du proche et moyen orient : Le peuple tunisien a fait chuter un dictateur au pouvoir depuis 23 ans, et poursuit sa révolution. Le peuple égyptien a fait connaître au monde entier" la place Tahrir", symbole de sa révolution et de la liberté retrouvée avec la chute d'un autre dictateur au pouvoir pendant 30 ans.

Le mouvement de révolution est entrain de se propager, en gagnant les peuples d'Algérie, de Libye, du Maroc, de Djibouti, du Yémen, du Barhein, et certainement d'autres pays encore. Rien ne semble pouvoir arrêter ce mouvement.

Revenons à la Côte d'Ivoire, notre cher et beau pays.
Le peuple souverain, à travers des élections libres et transparentes (les plus chères au monde pour en garantir la crédibilité) s'est massivement exprimé les 31 Octobre et 28 Novembre 2010.
De cette compétition électorale, est sortie sans contestation possible (hormis pour tous ceux qui sont animés de mauvaise foi) un vainqueur : le Président élu à plus de 54% des voix, le Dr Alassane Ouattara, candidat du RHDP. Chacun de nous sait ce qui se passe depuis cette date du 28 Novembre 2010, avec le battu qui s'enferme dans une logique de confiscation du pouvoir, et n'hésite pas à massacrer des populations aux mains nues.

Trois mois de discussions, de médiations sans résultats, et le pays s'enfonce davantage dans la crise avec aujourd'hui plus de 500 morts, de nombreux disparus, de nombreux blessés, des femmes et même des hommes violés, etc. Et nous voici à la Révolution à la Tunisienne et à l'Égyptienne lancée depuis ce samedi 19 février 2011.

Seulement, voilà une donnée essentielle dans ces révolutions qui ont abouti ou sont en cours : L'ARMÉE. En Tunisie et en Égypte, l'Armée s'est rangée du côté du peuple en ne tirant pas sur lui. Même au Barhein, l'Armée, après une première épreuve de force s'est ravisée.
Ici en Côte d'Ivoire, une partie de l'Armée appuyée par des miliciens tue froidement la population qui ne demande qu'à manifester, s'exprimer  comme la Constitution le lui reconnaît. Que faire alors, surtout à Abidjan.

Il n'y a que deux possibilités : 1-Braver les balles assassines en essayant de sortir par dizaines de milliers, et non par centaines pour résister à la dispersion, ou 2- Opposer à la violence d'en face, une autre violence légitime dont ne dispose pas le citoyen ordinaire qui n'a que les mains nues.
Méditons les exemples de la RDCongo avant la chute de Mobutu, de celle de la prise du pouvoir par Kagamé au Rwanda après le génocide, ou encore le renversement de Patassé par Bozizé en Centrafrique.

L'objectif dans tous ces cas demeure le même : chasser le dictateur du pouvoir. Le Peuple de Côte d'Ivoire est déjà engagé dans la révolution par son vote du 28 Novembre 2010.
Que ceux qui sont les plus outillés pour faire face à cette répression assassine se mette devant, et le Peuple suivra à coup sûr.
Adaptons donc notre stratégie de révolution à la réalité du terrain en Côte d'Ivoire. Trop c'est vraiment trop. Soyons tous dans l'action. Et le Peuple triomphera certainement, parce que le peuple finit toujours par remporter la victoire, advienne que pourra.
Vive la révolution ivoirienne, Vive la liberté.

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