Il n’y a pas encore eu de ralliement des garnisons militaires en Côte d’Ivoire à l’appel de Soro Guillaume, même si plusieurs officiers supérieurs des Fds ont gagné le régime du Golf. Mais, la « révolution des ivoires » qui s’est muée, aujourd’hui en guérilla urbaine avec des francs-tireurs embusqués qui sèment la mort dans les rangs des Fds, semble être bien lancée.
Il ne fait plus de doute sur le choix de Soro Guillaume. L’option militaire reste son choix final, pour déloger Laurent Gbagbo. Et Soro Guillaume semble déterminé à atteindre son but, convaincu qu’il est que seul « un raid militaire », inversement aux négociations du Panel des chefs d’Etat africains, pourrait faire plier le « Woody de Mama ».
Face à l’improbabilité d’une opération militaire de la Cedeao ( Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest) qu’il avait appelée, à cor et à cri, Soro Guillaume mise aujourd’hui sur une solution militaire interne, avec ses propres forces armées, les Forces armées des Forces nouvelles ( Fafn).
Le processus révolutionnaire militaire engagé est en train de se répandre partout, aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Presque partout, c’est la poudre et l’artillerie lourde, de sorte que l’on ne peut plus fixer, à un endroit précis, l’épicentre des violences.
Aujourd’hui, l’Onuci redoute une confrontation beaucoup plus généralisée entre Fds et Fafn… A Abidjan, les foyers de tensions naissent dans presque toutes les communes, y compris dans les bastions de Laurent Gbagbo, tel à Yopougon. Port-Bouet, Koumassi, Vridi, Treichville, Cocody-Angré, Anyama, sont notamment frappées de plein fouet par cette révolution « des ivoires » commanditée par Guillaume Soro.
Le vendredi 25 février 2011, à Yopougon, des heurts ont opposé des partisans de Gbagbo à des factions du commando invisible lourdement armé, paralysant partiellement le quartier.
La spirale de la violence a atteint des villes de l’intérieur du pays. Des combats à l’arme lourde ont éclaté jeudi dernier à Zouan-Hounien, précisément à Téapleu, dans le département de Danané, entre des éléments des Fds-Ci et les Forces armées des Forces nouvelles ( Fafn). Les villes de Zouhan-Hounien et de Bin-houé, seraient tombées aux mains des ex-rebelles des Forces, qui, selon des sources indépendantes, mettraient le cap sur Toulépleu, située une trentaine de kilomètres. Pour Soro Guillaume, le moment est aujourd’hui favorable à une « action militaire », à travers une révoltion généralisée pour « déloger Laurent Gbagbo » du fauteuil présidentiel. Entre actions et paroles, Soro Guillaume aura beaucoup à faire…
Armand B. DEPEYLA,
Soir Info
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