1 janvier 2011
Même à la fin des régimes les plus répressifs, il existe un certain sentiment de nostalgie. Enfin, pour certains, c'est la fin du monde. Les collaborateurs du tyran ont gagné leur vie soutenant le gouvernement qui a tué les démocrates et qui a supprimé la liberté. Mais eux aussi, ils ont eu des vies. Des vies qui n'existent plus.
Pour un dictateur nationaliste atteint de la neurosyphilis, comme celui en Côte d'Ivoire, la fin du régime arrive inéluctablement. Mais il s'agit d'une épreuve difficile pour les familles de ses hommes de main.
Malheureusement, lors du renversement d'un tyran, parfois des familles entières se suicident. Voilà la famille d'un officier Nazi qui s'est suicidé à Vienne en 1945.
Mais pour une raison ou pour une autre, le site de la Radio Télévision existe toujours. Les petits articles à ce site ont une allure assez pathétique. C'est comme si, en mai 1945 à Berlin, sous la tonnerre de l'artillerie russe, des propagandistes criaient toujours leur message anachronique.
Qu'il s'agit du renversement du Duce, ou de celui de Gbagbo, le tyrannicide s'avère difficile pour certains. L'avènement de la démocratie qui s'ensuit cause beaucoup de tristesse aux familles des sbires du tyran.
En plus, on pense à tous ces symboles et traditions du régime défunt qui n'ont plus aucune utilité. C'est comme si des gens avaient préparé une sorte de soirée costumée nationaliste, mais que tous les invités étaient morts ou en fuite. Il ne reste que des fantômes pour jouir de la soirée.
Brian Rubaduka
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