mercredi 9 février 2011

La fin des fèves de cacao pour le régime tyrannique

Côte d'Ivoire: Le Triste Adieu

1 janvier 2011
Même à la fin des régimes les plus répressifs, il existe un certain sentiment de nostalgie. Enfin, pour certains, c'est la fin du monde. Les collaborateurs du tyran ont gagné leur vie soutenant le gouvernement qui a tué les démocrates et qui a supprimé la liberté. Mais eux aussi, ils ont eu des vies. Des vies qui n'existent plus.
Afrique: Le dictateur Laurent Gbagbo
Pour un dictateur nationaliste atteint de la neurosyphilis, comme celui en Côte d'Ivoire, la fin du régime arrive inéluctablement. Mais il s'agit d'une épreuve difficile pour les familles de ses hommes de main.
Les mercenaires étrangers qui ont tué des manifestants pacifiques à Abidjan ont leurs propres familles. Il en va de même pour les propagandistes travaillant à la Radio Télévision ou aux journaux proches du tyran Laurent Gbagbo.
Afrique: Le dictateur Laurent Gbagbo
Malheureusement, lors du renversement d'un tyran, parfois des familles entières se suicident. Voilà la famille d'un officier Nazi qui s'est suicidé à Vienne en 1945.
Aujourd'hui, le site internet de la soi-disant "présidence" a disparu. Au lieu du site de propagande qui existait hier, on y trouve maintenant une simple phrase, peu cérémonieuse, "Site en construction", se trouvant sous le titre, "Site supprimé".
Mais pour une raison ou pour une autre, le site de la Radio Télévision existe toujours. Les petits articles à ce site ont une allure assez pathétique. C'est comme si, en mai 1945 à Berlin, sous la tonnerre de l'artillerie russe, des propagandistes criaient toujours leur message anachronique.
Afrique: Le dictateur Laurent Gbagbo
Qu'il s'agit du renversement du Duce, ou de celui de Gbagbo, le tyrannicide s'avère difficile pour certains. L'avènement de la démocratie qui s'ensuit cause beaucoup de tristesse aux familles des sbires du tyran.
Même si les tueurs et propagandistes de Gbagbo ont fait du mal, on ressent quand même une certaine bouffée de regret. On pense par exemple aux enfants innocents de ces sbires. Ces petits n'ont pas fait quoi que ce soit, mais maintenant leurs parents n'auront pas de boulot, et peut-être non pas de vie non plus. (Surtout s'ils se suicident au lieu de devoir se présenter devant la justice.)
En plus, on pense à tous ces symboles et traditions du régime défunt qui n'ont plus aucune utilité. C'est comme si des gens avaient préparé une sorte de soirée costumée nationaliste, mais que tous les invités étaient morts ou en fuite. Il ne reste que des fantômes pour jouir de la soirée.

Brian Rubaduka

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire