Laurent Gbagbo ne veut toujours pas céder son fauteuil. Bien au contraire. Samedi matin, ses troupes sont passées à l'offensive à Abobo, un quartier du nord d'Abidjan acquis à son rival Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
Une attaque déclenchée deux jours après le sommet de l'Union africaine
L'objectif avoué des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Gbagbo était de «débarrasser Abobo des terroristes». Une source à l'état-major ajoutait: «Ca passe ou ça casse». Cette brutale dégradation de la situation est intervenue deux jours après un sommet de l'Union africaine, à Addis Abeba (Ethiopie), qui a reconnu le président élu Alassane Ouattara, dont c'était la première sortie officielle depuis trois mois. Une position que le camp Gbagbo a catégoriquement rejetée.
Samedi soir, le président sortant Laurent Gbagbo a appelé «toute la population à rester calme», annoncant qu'il «s'adressera bientôt à toute la Nation». Le président sortant a tenu «à rassurer la population quant à l'issue certaine de cette crise post-électorale», selon un communiqué lu à la télévision ivoirienne.
Un soldat de l'ONU blessé
Par ailleurs, un Ghanéen de la mission de l'ONU a été blessé samedi à Abidjan dans l'attaque d'un véhicule civil de l'Onuci. Plusieurs témoins ont identifié les agresseurs comme des jeunes pro-Gbagbo. Pendant ce temps, Alassane Ouattara enchaînait les rencontres avec ses alliés régionaux. Après le Nigeria et le Burkina, il est attendu au Sénégal.
Laurent Gbagbo refuse de quitter la présidence de la Côte d'Ivoire depuis l'élection contestée du 28 novembre remportée, selon des résultats certifiés par les Nations unies, par Alassane Ouattara. Les appels de l'Onu comme les médiations de l'Union africaine ont échoué. Depuis, la violence a gagné le pays entre les partisans de Ouattara et ceux de Gbagbo, faisant des centaines de morts et plus d'un demi-million de personnes ayant fui le pays, selon l'ONU.
LeParisien.fr
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