C’est à cor et à cri que le camp Laurent Gbagbo, le Président en tête, a souhaité une enquête à l’effet de faire éclater la vérité sur la présidentielle de l’an dernier. C’est donc à point nommé qu’un panel de chefs d’Etat a été mis sur pied par l’Union africaine.
Après un mois de travaux, c’est finalement jeudi à Addis-Abeba en Ethiopie que les conclusions ont été livrées. Elles sont favorables à Alassane Ouattara. Le camp Gbagbo déçu, conteste encore une fois, les conclusions d’une initiative qu’il a pourtant applaudit.
Une commission d’enquête pour évaluer l’ensemble du processus électoral, c’était la solution préconisée par Laurent Gbagbo malgré le soutien affiché de la communauté internationale à Alassane Ouattara.
L’Union africaine, comme pour donner une « autre » chance à la Côte d’Ivoire a mis sur pied un panel de cinq Chefs d’Etat. Une nouvelle qui d’ailleurs a été accueillie avec enthousiasme par Laurent Gbagbo et ses proches. Celle-ci selon le camp Gbagbo, permettrait enfin « la manifestation de la vérité » autour des résultats de l’élection présidentielle. Mais de quelle vérité s’agissait-il réellement ?
Une vérité relative puisque chacune des parties en conflit en avait une définition particulière. Si pour Laurent Gbagbo, celle-ci devait mettre à nu des irrégularités lors du scrutin et confirmer sa victoire comme l’a fait le Conseil constitutionnel, pour Ouattara, ce n’était pas le cas.
Les conclusions des travaux du panel, pour le camp Ouattara n’étaient qu’une formalité puisqu’elles ne viendraient que réaffirmer sa victoire telle que proclamée par la Cei. Les conclusions, sont désormais connues, et elles confirment la victoire de Alassane Ouattara à la présidentielle de l’an dernier.
Un verdict qui est tombé comme un couperet dans le camp Gbagbo qui ne s’est pas fait prier pour le récuser. La sortie du président du front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, en marge des travaux de la 265ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Ua en était une belle illustration. Il a crié son indignation avant de rappeler que cette décision était du « réchauffé » vu qu’elle ne se différenciait pas des décisions de la Cedeao et de la communauté internationale.
Une telle attitude suscite de nombreuses appréhensions quand on sait que Laurent Gbagbo lui-même avait promis en tirer les « conséquences ». A entendre Laurent Gbagbo et vu la confiance qu’il affichait devant l’arrivée de ce panel, tout portait à croire qu’il épouserait les décisions du panel, quelqu’en soit le contenu. Mais là tous les regards sont tournés vers lui, car un de ses « lieutenants » et non des moindres a déjà donné le ton.
Une chose est sûre, des deux côtés l’on attendait les conclusions du Panel dont les conclusions avaient été annoncées contraignantes pour les deux parties.
Maintenant, ces conclusions sont connues de tous. Que doit-on attendre de nos deux protagonistes quand on sait que d’un côté Alassane Ouattara récuse toute idée de partage du pouvoir. Et même s’il ne l’a pas fait officiellement, il est clair que Laurent Gbagbo accepterait difficilement ce verdict.
Et c’est encore vers lui que les regards des Ivoiriens sont tournés vers lui, qui avait promis de « tirer les conséquences » des travaux du panel. Maintenant qu’on y est, on fait quoi ? Le plus urgent, c’est la prise d’une décision qui nous économiserait « tous-ces-morts-pour-rien ».
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