Chronique diplomatique : COTE D’IVOIRE, j’accuse l’ONU, l’Union Africaine, la CEDEAO…
Comme au Rwanda, la COTE D’IVOIRE se dirige, si on n’y prend rapidement garde, vers un génocide et une crise humanitaire très grave...
Du 28 novembre 2010 au 28 février 2011 :Voici exactement trois mois que la République de COTE D’IVOIRE vit dans la crise politique, la plus grave, la plus profonde et la plus aigue de son histoire :
En effet, l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, censée mettre fin à dix ans de crise militaro-civile, a plutôt débouché sur un bourbier et presque sur la guerre civile, au moment ou je rédige ce texte.
Oui, l’heure est très sombre et très grave en COTE D’IVOIRE, qui est aux bords de la guerre civile, à cause :
Des tergiversations, des hésitations, des incompétences, des concussions, des suspicions, des intérêts courtisans et partisans, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’ONU, de l’Union Européenne et des Grandes Puissances, et surtout de certains Chefs d’état africains, adeptes des dictatures, des faux complots et très attirés comme des mouches, par les richesses à piller de la République de COTE D’IVOIRE !
A titre d’exemple, ce jour 28 février 2011, le Panel des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, sensé et supposé se réunir, ce jour-ci, pour définitivement trancher et clôturer ce Dossier ivoirien, ce Panel dis-je, vient de bénéficier, comme par miracle, d’une rallonge supplémentaire d’un mois (jusqu’en fin mars 2011) pour donner les conclusions définitives de ses travaux :
-Pendant ce temps les ivoiriens pourront s’entretuer…
- Pendant ce temps, des populations civiles, aux mains nues, meurent sous les balles assassines des milices et chiens de guerres étrangers de GBAGBO…
Selon des Partis politiques ivoiriens, les massacres et les préjudices sont déjà très énormes : environs mille(1000) morts, 3000 blessés et près de cent mille(100.000) déplacés et réfugiés…
-Pendant ce temps également, sur le terrain ivoirien, l’ONU est présente, avec plus de dix mille(10.000) casques bleus…Elle est incapable et incompétente pour résoudre et faire face aux drames humanitaires, aux combats militaires, aux massacres et génocides qui pointent déjà, sur le ciel et sur la terre de COTE D’IVOIRE !
-Comment l’ONU, avec plus de dix mille personnes présentes, peut-elle être empêchée par des partisans de GBAGBO de faire normalement son Travail ?
-L’ONU, a-t-elle vraiment envie de bien faire son Travail (visites des charniers, découvertes des sites d’armes achetées sous embargos) en COTE D’IVOIRE ?
-Si l’ONU est si incapable, si incompétente et si nulle, pourquoi, a-t-elle accepté de s’engager dans ce très long et difficile processus ivoirien, ayant débouché sur de brillantes élections, qu’elle a certifiées et dont le Président sortant GBAGBO refuse d’admettre les résultats mondialement reconnus?
-L’ONU ne sait-elle pas que la fin d’une chose vaut mieux que son commencement ?
-L’ONU n’avait-elle pas prévu ce scénario, ce cas de force majeure que nous vivons actuellement ?
-Qu’est-ce que l’ONU fait pour installer rapidement le nouveau Président de la République élu, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA ?
Selon moi, l’ONU a volontairement choisi d’échouer en COTE D’IVOIRE….
En un mot comme en mille, après avoir bien débuté en COTE D’IVOIRE, dans ce long processus de sortie de crise, l’ONU se retrouve à la fin, presqu’incapable, inactive et incompétente, tournant sur elle-même comme un serpent de mer ou attendant des résolutions de la CEDEAO et de l’Union Africaine, elles-mêmes presque prises en otages par certains Chefs d’Etat, des dictateurs et amis de GBAGBO, qui se comportent en véritables gourous de sectes !
Face à l’ONU et à cette communauté internationale qui, par leurs hésitations, frisent l’incompétence notoire en COTE D’IVOIRE, il n’y a que le vaillant peuple ivoirien, qui certainement appuyé par des Militaires républicains (comme en Tunisie ou en Egypte), pourra lui-même, prendre son Destin en mains, en chassant le Dictateur GBAGBO et dénouer cette grave crise politique :
En effet, des manifestations populaires de rues ont débuté : Cette révolution ivoirienne qui vient de démarrer timidement, risque de donner rapidement des résultats, mieux que les tergiversations de l’Union Africaine et de l’ONU dont l’Histoire retiendra certainement leurs échecs en COTE D’IVOIRE aujourd’hui, comme hier au Rwanda !
En effet, comme les Rwandais, les ivoiriens viennent d’apprendre, malheureusement, que, face aux génocides, aux massacres et crises humanitaires :
Il vaut mieux compter sur eux-mêmes que d’attendre indéfiniment la CEDEAO, l’Union Africaine, l’ONU et les Grandes Puissances, qui ont d’autres intérêts et d’autres chats à fouetter…
TANOH NIAMKE, Diplomate, Ecrivain,
Blogueur et Chroniqueur
Master in science of management for executives and special students.
Fondateur de Diplomatie Sans Frontières et
D’Ivoiriens Sans Frontières.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire