mercredi 14 mars 2012

Conseil des ministres du mercredi 14 mars 2012: la Déclaration du Président de la République , S.E.M Alassane Ouattara

Monsieur le Premier Ministre, Chef de Gouvernement,
Messieurs les Ministres d'Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,

Je me réjouis tout naturellement de vous retrouver au grand complet ce matin !

Je voudrais pour commencer, adresser mes vives félicitations au Premier Ministre, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Me Jeannot Ahoussou Kouadio, que j'ai nommé pour diriger ce nouveau Gouvernement. Je suis convaincu, Monsieur le Premier Ministre, que vous saurez relever les grands défis qui se présentent à nous.

Je voudrais également souhaiter la bienvenue aux nouveaux Ministres et demander à tous les ministres du précédent gouvernement de faciliter leur intégration rapide au sien de l’équipe gouvernementale.

J’ai bien évidemment une pensée affectueuse pour l’ancien Chef de Gouvernement, Guillaume Kigbafori Soro, qui vient d’être brillamment élu à la tête de l’Assemble Nationale. Je lui adresse, en votre nom à tous, mes sincères félicitations et je souhaite que dans ses nouvelles fonctions, il contribue à l’approfondissement de la démocratie dans notre pays.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,

J’ai décidé de reconduire, avec vous, tous les membres de l’équipe gouvernementale sortante au regard de l’important travail accompli par chacun d'entre vous, en si peu de temps, dans un contexte particulièrement difficile, où il a fallu affronter toute une série d’urgences.

Je souhaite donc que vous puissiez continuer ce travail afin de faire aboutir les différents chantiers que vous avez entamés.

A l’occasion des séminaires gouvernementaux, vous avez décliné les actions significatives de vos départements ministériels et vous avez fait une évaluation des défis qui restent à relever. Je souhaite à présent l’application de ces engagements afin que nos actions soient visibles et profitables à tous nos concitoyens.

Monsieur le Premier Ministre,

Vous avez défini les priorités auxquels le Gouvernement est confronté. Elles sont conformes aux attentes de nos compatriotes qui sont grandes :

- Le renforcement de la sécurité,
- La création d’emploi, notamment pour les jeunes,
- La réhabilitation et la construction de nouvelles infrastructures économiques,
- La réorganisation du système de santé,
- La restructuration du système éducatif
- La lutte contre la pauvreté et la cherté de la vie,
- Et bien évidemment la moralisation de la vie publique. Tels sont les grands chantiers qui retiendront l’attention du Gouvernement.

Dans cette perspective, le démarrage effectif de tous les grands projets et le respect de nos échéances sont une priorité. J’accorderai donc une attention particulière à la célérité dans l’exécution des projets et vous serez jugés au respect des calendriers.

Tous les Ministères à caractère économiques et social doivent avoir une action coordonnée pour atteindre cet objectif.

J’invite donc Monsieur le Premier Ministre et les membres du Gouvernement à la cohésion, à une bonne coordination et surtout à la mise en œuvre diligente de l’action gouvernementale.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,

L’année 2012 sera une année charnière pour le décollage de l’économie ivoirienne et la réussite du programme présidentiel. Chacun devra donc redoubler d’efforts pour que cette année soit un véritable succès sur le plan économique et social.

Je voudrais rappeler ma volonté de construire une société équitable, prospère, respectueuse de la démocratie et des droits de l’homme ; une société réconciliée et en paix.

Je voudrais réaffirmer ma volonté de respecter mes engagements de campagne concernant l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes.

Enfin, je voudrais rappeler que vous avez tous signé une charte d’éthique. Vous vous êtes engagés devant la Nation à respecter des règles, des valeurs morales et des principes déontologiques qui devront guider votre action. Je tiens au respect scrupuleux de cette charte et je n’hésiterai pas à mettre fin aux fonctions des Ministres qui en violeraient les règles ou pour qui des preuves seraient avérées.

La fonction ministérielle constitue un privilège, car elle est l’une des charges les plus élevées au sein de l’Etat, et les Ministres ont des devoirs vis-à-vis de nos concitoyens et de la Nation entière.

J’attends donc que le comportement de chaque ministre soit exemplaire et compatible avec les principes, les valeurs, les règles et les mesures contenus dans la charte d’éthique du Gouvernement.

Je voudrais pour terminer vous rappeler que les Ivoiriens attendent beaucoup de ce Gouvernement et nous avons le devoir de réussir à améliorer leurs conditions de vie.
Je vous demande donc de redoubler d'efforts.

Bonne chance à chacune et à chacun d'entre vous !

Côte d'Ivoire : jours tranquilles à Odienné pour Simone Gbagbo Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Côte d'Ivoire : jours tranquilles à Odienné pour Simone Gbagbo | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Les consignes sont claires. Placée en résidence surveillée dans le nord de la Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, l'épouse de l'ancien président ivoirien, doit être bien traitée.

La dernière fois qu'on l'avait vue, elle était apparue hagarde et débraillée. Certaines de ses tresses avaient été arrachées. C'était le 11 avril dernier, quelques minutes seulement après son arrestation. Depuis, Simone Gbagbo, 63 ans, s'est coupé les cheveux à ras.



Le 18 août, la justice ivoirienne l'a inculpée pour « crimes économiques », mais l'épouse de l'ancien chef de l'État n'a pas été formellement écrouée : elle demeure en résidence surveillée à Odienné, ville natale de la mère de Alassane Dramane Ouattara, qui a remplacé Laurent Gbagbo à la présidence [lire ici : Laurent Gbagbo à la CPI, la vie derrière les barreaux].
Traitement digne
Ses avocats en conviennent, « [leur] cliente a des conditions de détention plus humaines que celles qu'a connues son époux lorsqu'il était encore à Korhogo » - selon les mots de l'un de ses défenseurs, Serge Gbougnon. Elle souffre de diabète et de douleurs au dos, souvenirs de coups qu'elle a reçus après avoir été arrêtée en 1992, mais la villa où elle est hébergée, dans le quartier Hêrêmankono, est réputée confortable. Elle appartenait à Issouf Koné, ancien grand chancelier rallié à Ouattara. « Le chef de l'État et le Premier ministre [devenu entre-temps président de l'Assemblée nationale, NDLR], Guillaume Soro, ont été très clairs, confie un proche du dossier. Simone Gbagbo doit être traitée dignement. »
Là, elle a été confiée à la garde du commandant Lanciné Konaté, chef de la sécurité de la ville. C'est lui qui filtre les visites : celles de ses avocats, des représentants des Nations unies, celles aussi de la petite équipe qui s'est constituée sur place pour rendre son quotidien plus agréable. Il y a là le préfet Jérôme Kayaha Soro, l'évêque Antoine Koné et l'adjoint au maire Adama Cissé. Il y a deux de ses soeurs également, Victoire Ehivet Mady et Claudine Ehivet Ouattara, qui parcourent régulièrement les 800 km qui séparent Odienné d'Abidjan pour apporter à Simone Gbagbo des vêtements et des vivres supplémentaires.
La bible et le FPI
Ainsi s'écoule le quotidien de l'ancienne première dame. Souleymane Bakayoko, secrétaire général de la mairie, joue le rôle d'intendant et s'enquiert des besoins de son hôte. Pas de téléphone - encore qu'un de ses gardes lui en a récemment prêté un pour qu'elle puisse s'entretenir avec Miaka Ouretto, le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI) -, mais une Bible et une télévision sur laquelle elle suit les programmes des chaînes chrétiennes. Toujours très pieuse, Simone Gbagbo est persuadée que bientôt sonnera l'heure de la délivrance. Elle n'a jamais pu s'entretenir avec son époux ni même voir ses quatre filles (dont les deux qu'elle a eues avec Laurent Gbagbo) exilées au Ghana depuis des mois. Elle n'a pas non plus parlé à Marie-Antoinette Singleton, son aînée, installée aux États-Unis.
Pour tromper l'ennui, elle apprend à lire et à écrire à certains de ses geôliers et à leurs enfants. Parfois, elle passe derrière les fourneaux, mais ce qui la préoccupe vraiment, dit-elle à ses proches, c'est l'avenir du FPI, ce parti dont elle fut longtemps l'un des piliers. Pourrait-elle, comme son époux, être transférée à La Haye ? Alassane Ouattara a assuré que non, mais les juges de la CPI n'ont pas renoncé à s'intéresser à elle.

mardi 13 mars 2012

Côte d’Ivoire – Venance Konan explique l’équilibre des pouvoirs

De l’équilibre des pouvoirs
Par VENANCE KONAN – Libre Opinion

Nos députés fraîchement élus par les Ivoiriens se réunissent ce matin à Yamoussoukro pour élire, à leur tour, le président et le premier vice-président de notre Parlement. 
Ce sera aussi l’occasion pour eux d’aller reposer leurs augustes corps dans l’hôtel qui a été construit spécialement pour eux par l’ancien pouvoir. L’article 58 de notre Constitution dit que notre Parlement «est constitué par une chambre unique dite Assemblée nationale dont les membres portent le titre de député». Qui seront ces élus ?


N’allons pas vite en besogne. Patientons et, en principe, nous le saurons ce jour. Tout le monde entend circuler un nom, mais nous nous garderons de le prononcer, puisque les honorables (titre que se sont donné nos députés en suivant le modèle anglo-saxon) n’ont pas encore voté. Ils sont, bien entendu, souverains dans leur choix et, compte tenu de la séparation des pouvoirs, ils n’auront pas à obéir à un diktat de l’exécutif ou d’un quelconque autre pouvoir.
Ça, c’est pour le principe, mais bien souvent, ici ou ailleurs, la réalité est bien différente. Le choix du président de notre Assemblée nationale et de son premier vice-président est important, parce que le Parlement représente le deuxième pouvoir, celui qui légifère, c’est-à-dire qui vote les lois.

Mais au-delà de ce rôle, le président de l’Assemblée nationale est celui qui remplace le Président de la République en cas de décès, de démission ou d’empêchement absolu de celui-ci. Au cas où le président de l’Assemblée décèderait lui aussi ou serait absolument empêché durant l’intérim, il serait remplacé par son premier vice-président.
L’article 40 de la Constitution dit exactement ceci: «En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l’intérim du Président de la République est assuré par le président de l’Assemblée nationale, pour une période de quarante-cinq jours à quatre- vingt-dix-jours au cours de laquelle il fait procéder à l’élection du nouveau Président de la République. L’empêchement absolu est constaté sans délai par le Conseil constitutionnel saisi à cette fin par une requête du gouvernement, approuvée à la majorité de ses membres.
Les dispositions des alinéas 1 et 5 de l’article 38 s’appliquent en cas d’intérim. Le président de l’Assemblée nationale assurant l’intérim du Président de la République ne peut faire usage des articles 41 alinéas 2 et 4; 43, et 124 de la Constitution.
En cas de décès, de démission ou d’empêchement absolu du président de l’Assemblée nationale, alors que survient la vacance de la Présidence de la République, l’intérim du Président de la République est assuré, dans les mêmes conditions, par le premier vice-président de l’Assemblée nationale».

Mais lorsque notre nouvelle Assemblée nationale sera installée, il restera la question de l’équilibre des pouvoirs. Tout le monde est d’accord sur le fait que notre régime est présidentialiste, c’est-à-dire qu’il accorde un pouvoir plus important à l’exécutif qu’au législatif, alors que le principe de la séparation veut que, comme le disait montesquieu, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. Ou, pour dire autrement les choses, il faudrait que chacun des pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, empêche les autres d’avoir trop de pouvoir et d’en faire n’importe quoi.
 Dans la réalité, le président de la République peut très bien gouverner en se passant de l’Assemblée nationale.
C’est ce que Laurent Gbagbo avait fait vers la fin de son règne. Mamadou Koulibaly, président de la dernière Assemblée nationale, avait proposé que nous allions vers un régime parlementaire, c’est-à-dire qui donnerait beaucoup plus de pouvoir au Parlement.
 Le Niger avait expérimenté un système de ce genre, et cela avait conduit à un blocage qui a débouché sur le coup d’Etat de Baré maïnassara.
Si intellectuellement, nous sommes pour un rééquilibrage des pouvoirs, on peut se demander si, en cette période de sortie de crise, il ne vaudrait pas mieux un pouvoir exécutif fort. C’est l’argument qui avait été avancé lors de la rédaction de notre première Constitution.
Il fallait parvenir à l’unité nationale et réaliser le développement économique de notre pays.

Ne sommes-nous pas, à nouveau, dans une telle nécessité aujourd’hui, celle de réaliser l’unité nationale et développer notre économie; ce qui justifierait un exécutif fort dans les limites de l’Etat de droit? Il y a quelques mois, nous avions lancé ce débat dans nos colonnes. Il n’est pas inopportun d’y revenir.
Par VENANCE KONAN

Jeannot Ahoussou-Kouadio nommé Premier ministre en Côte d'Ivoire

Par RFI
Le nom du nouveau Premier ministre de Côte d'Ivoire a été annoncé ce mardi 13 mars en milieu de journée. Il s’agit du désormais ex-ministre de la Justice Jeannot Ahoussou-Kouadio, membre du PDCI et très proche de l'ancien président Konan Bédié. Ce choix n’est pas une surprise.

Il aura attendu presque un an avant d’accéder à la Primature. Jeannot Ahoussou-Kouadio est l’homme présenté par l’ancien président Henri Konan Bédié, au chef de l’Etat Alassane Ouattara, pour qu’il lui confie la tête du gouvernement, après la présidentielle de 2010. Une nomination contrariée par la crise post-électorale et la gestion de la sortie de crise depuis avril 2011.
Mais après les législatives de décembre dernier, largement remportées par le RDR (Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire), le PDCI (Parti démocratique de la Côte d'Ivoire) a fait entendre de plus en plus sa voix, pour demander à Alassane Ouattara d’honorer une promesse faite entre les deux tours de la présidentielle, de nommer à la primature, un membre du PDCI. Le PDCI qui a largement contribué à l’accession d'Alassane Ouattara à la tête du pays.
Jeannot Ahoussou-Kouadio, le nouveau Premier ministre, est un avocat d’affaires, militant historique du PDCI, mais il a surgi sur la scène politique nationale avec la présidentielle de 2010. Il détenait le portefeuille de ministre d’Etat chargé de la Justice depuis l’élection d’Alassane Ouattara fin 2010, et il était numéro 2 du gouvernement Soro qui a démissionné jeudi dernier.
Le nouveau chef du gouvernement devait, une nouvelle fois, aller voir le président Ouattara en milieu d’après-midi et on devrait connaître la liste du nouveau gouvernement, ce mardi soir ou au plus tard mercredi matin.

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Peut-on émettre des critiques sur les politiques du gouvernement dans une démocratie ?

Dans toutes les démocraties du monde, les avis et critiques de l’opposition, de la société civile et des médias dans leur ensemble, constituent les fondements d’un système démocratique et garantissent l’équilibre des forces en présence.

Avec le système présidentiel dans lequel évolue la plupart des Etats africains, la constitution donne un large pouvoir au chef de l’Etat et le rend de fait, « tout puissant ». Dans tous les pays du monde où ce régime est en vigueur, la dictature s’est confortablement installée au mépris de la démocratie, à l’exception peut-être des Etats-Unis d’Amérique. 

Ce régime présidentiel impose en théorie, selon les constitutions, une séparation stricte des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires afin de permettre un équilibre des rapports de force. Ce qui n’est pas toujours le cas dans la réalité, notamment en Afrique. 
De manière générale, partout sur le continent, le chef d’état règne de manière absolue sur toutes les institutions du pays et sans réel contre-pouvoir crédible. 
 Cette réalité pose de fait la question de la pertinence de ce régime  avec toutes les dérives que cela peut comporter. Jusqu’à présent, partout sur le continent (y compris dans les autres dictatures), l’exécutif ne subit aucun contrôle ni du parlement, ni d’une quelconque institution chargée de vérifier les comptes publics ou les services de l’Etat (si elle existe déjà), ni du conseil constitutionnel dont la mission est de vérifier la conformité des lois au regard de la constitution. La moindre critique fondée et objective envers l’exécutif sur le continent fait planer une menace d’emprisonnement à défaut du pire. 

On se souvient encore des journalistes qui ont été jetés en prison pour avoir simplement dénoncé des évidences. Et bien d’autres encore, qui ont dû quitter leur pays pour sauver leur vie.

Un pouvoir sans opposition politique visible et crédible est une dictature. Cela fragilise et discrédite de fait l’Etat et la démocratie qu’il incarne ou souhaite incarner. Une opposition forte et responsable est un signe de bonne santé d’une démocratie. Le chef de l’Etat a même tout intérêt à favoriser sa représentativité, son importance et lui donner toute sa place dans le jeu démocratique afin que son pouvoir soit crédible. De la même manière, la société civile et les médias ont un rôle déterminant à jouer dans l’émergence et la construction d’un Etat démocratique avec des institutions fortes et indépendantes. Mais, cela suppose une indépendance réelle et totale des médias y compris des médias d’Etat afin qu’ils soient crédibles vis-à-vis de la population. 
On peut saluer par exemple le courage de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI), qui dans l’analyse du discours de vœux du Président de la République de Côte d’Ivoire à la nation, s’est demandée jusqu’où peut aller le président de la République dans son souhait de mettre en place des conditions pour favoriser l’émancipation des femmes ? 
Ce média d’Etat s’est aussi demandé si le chef de l’Etat peut également réaliser son souhait de 30% de représentativité de femme au gouvernement dans son désir de voir la femme jouer un rôle important dans cette nouvelle Côte d’Ivoire qu’il souhaite reconstruire avec elles. En faisant simplement leur métier de journaliste, ce média a également précisé que la gestion des FRCI reste la principale problématique du chef d’Etat en dépit des nombreuses réalisations faites en sept mois de pouvoir.

Si les médias d’Etat ne peuvent pas émettre des critiques, des avis ou des réserves sur les politiques, communications ou actions du gouvernement sous prétexte qu’ils sont financés par l’exécutif, ces médias ne font pas alors du journalisme, mais de la communication pour le pouvoir en place. Si les médias d’Etat ne se donnent pas les moyens d’acquérir une indépendance indispensable pour faire du journalisme, émettre des critiques, ou dénoncer les erreurs ou faiblesses de l’exécutif, on ne peut pas demander aux médias engagés politiquement d’émettre des critiques objectives sur les actions du gouvernement. Pour les médias proches du pouvoir, «tout est juste et parfait». Et pour ceux de l’opposition, «aucune action de l’exécutif n’est bonne». Alors, cela laisse de fait, un espace pour des critiques objectives, argumentées et constructives dans un Etat qui se veut démocratique, espace que tente d’exploiter à juste titre « l’Eléphant déchainé » en Côte d’Ivoire, sur le modèle du « Canard Enchainé » en France.

Macaire Dagry

mercredi 7 mars 2012

Assemblée Generale Extraordinaire de la Marée Blanche

Ahh ce fut une belle fete!



Assemblée Generale Extraordinaire de la Marée Blanche

 Bientôt le PV complet de cette studieuse et sympathique réunion qui s'est tenue le samedi 03 Mars 2012 à l'AIP au Plateau.
 La rencontre était retransmise en direct sur les réseaux sociaux pour toux ceux qui ne pouvaient physiquement être dans la salle de réunion.
 La cérémonie aa tournée autour de la  Présentation du bureau et surtout le Bilan à mi-parcours  des activités de bienfaisance de l'association.

La présidente Mariam Koné est revenue sur les événements qui ont prédestiné à  la  création  et à la propulsion du forum virtuel dans le paysage sociopolitique de la Cote d'Ivoire.

Les mareeurs et mareeuses qui sont dans les quatre coins du monde recevront bientot sue le forum, dans leurs e-mail et sur ce blog les details de cette belle rencontre.
A bientôt donc et appréciez quelques images de la cérémonie.

lundi 4 juillet 2011

Bavure horrible:Un soldat FRCI asassine le jeune Sylla Inrahim

Le père d'Ibrahim Sylla raconte :

" Des élements armés commis à la surveillance de notre quartier ont eu une altercation interne. Ibrahim qui a pour habitude de prendre le thé avec eux est allé intervenir pour ramener le calme.
 
Un des concernés lui a intimé l'ordre de se tenir à l'écart au risque d'être "allumé". En plus de cette menac...e verbale, l'homme en arme a même infligé une gifle à Ibrahim. Ne voulant pas prendre de risque inutil, Ibrahim n'a pas repliqué.
Il a tout simplement dit à son agresseur qu'il ne voulait pas d'histoire, qu'il était plutôt préoccupé par l'arrivée de sa femme ce jour. Il donne le dos pour retourner à la maison et c'est à ce moment que le coup fatal est tiré et le terasse au grand étonnement de tout le monde.*
C'est comme ça que Ibrahim a été tué dans sa 25 ème année. C'est mon fils ainé. Il faut passer cette information à vos amis, à tous les amis d'Ibrahim tous ceux qui nous informaient pendant la crise. Il n'etait pas à un barrage tout s'est passé derrière notre maison à la riviera palmeraie"Afficher la suite

jeudi 23 juin 2011

Côte d'Ivoire : et si Mamadou Koulibaly arrêtait tout ?


23/06/2011 à 17h:42 Par Jeune Afrique
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Côte d'Ivoire : et si Mamadou Koulibaly arrêtait tout ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique 

Les cadres du FPI n'ont pas apprécié les récents propos de leur patron par intérim, Mamadou Coulibaly, dans Jeune Afrique. Ils lui reprochent notamment de vouloir tirer la couverture à lui...

L’interview que Mamadou Koulibaly, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, nous a accordée (J.A. n° 2630, 5-11 juin 2011) suscite des polémiques. En Côte d'Ivoire, certains n’ont pas supporté que le patron par intérim du Front populaire ivoirien (FPI) dénonce certaines dérives du régime de Laurent Gbagbo (clientélisme, corruption, népotisme). 
D’autres le soupçonnent de vouloir créer son propre parti. « Je n’ai pas d’argent pour le faire, rétorque l’intéressé. J’ai simplement dit à Miaka Oureto, le secrétaire général, que, si les cadres du FPI souhaitent continuer comme avant, j’arrêterai la politique pour me consacrer à l’enseignement et à la recherche. Mais que, s’ils souhaitent faire évoluer le parti, je suis prêt à les aider. Il faut moderniser nos structures, changer de nom et repenser notre idéologie. »