samedi 5 mars 2011

M. OUATTARA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PRENEZ VOS RESPONSABILITÉS

LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT ÉLU : M. OUATTARA, PRENEZ VOS RESPONSABILITÉS

 
 
Son Excellence Monsieur le président élu,
 
Depuis votre élection à la magistrature suprême le 28 novembre 2010, 71 jours sont passés et je constate que votre adversaire, le candidat malheureux Laurent Gbagbo, confisque et exerce le pouvoir d’État. C’est un crime qui s’appelle Haute Trahison, et qui est passible de la peine de mort partout dans le monde.
 
M. Gbagbo qui a perdu le pouvoir dans les urnes, n’hésite pas à l’exercer par la force brutale et personne - ni la CEDEAO, ni l’UA, encore moins l’UE et l’ONU - ne le condamne.  Ses miliciens des FDS version Philippe Mangou, ses mercenaires et ses miliciens version Blé Goudé commettent des crimes contre l’humanité sur vos militants supposés ou réels chaque jour à Koumassi, à Abobo et à Yopougon.  Ils explosent la tête à certains au lance-roquettes, arrachent des bras avec des obus, enroulent certains dans un matelas et les brûlent vifs, abattent d’autres à la mitrailleuse lourde ou à coups de gourdins. 
 
Vous imaginez le risque que court le Dioula ou le Baoulé moyens et anonymes dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui ?  Pour tous ces anonymes, ces citoyens lambda, M. le président, prenez vos responsabilités. Prenez vos responsabilités et dégagez militairement M. Gbagbo du palais de la République.  Vous avez une armée dans les zones nord, centre et ouest, faites-en bon usage et dégagez M. Gbagbo militairement du pouvoir.  Je suis sûr que les soldats du rang qui ont voté pour vous à 63 % vous rejoindront, car ils en ont assez d’être envoyés au suicide à Abobo par des généraux milliardaires qui veulent maintenir Gbagbo au pouvoir pour protéger leur fortune.
 
Vous savez bien que la CEDEAO et l’UA ne résoudront point le conflit ivoirien.  La première avait exigé le départ de Gbagbo sans condition, faute de quoi il serait dégagé par la force légitime.  Mais ses hérauts, au lieu de porter ce message ferme à M. Gbagbo, se sont mués en médiateurs.  L’UA et son panel, après avoir court-circuité la CEDEAO, se sont donné un long mois pour arrêter des solutions contraignantes.  Ce délai expiré, ils se sont donné un autre mois, soit deux mois en tout et cette fois, pour tout juste faire des propositions de sortie de crise.  Ils sont incompétents et indécis : on n’a point besoin de deux semaines, encore moins de deux longs mois pour faire des propositions de sortie de crise.  Moi-même je peux en faire en 10 minutes.  Tenez : 1) M. Ouattara président, M. Gbagbo retourne dans l’opposition.  2) M. Ouattara président, M. Gbagbo premier ministre.  3) M. Ouattara président, M. Gbagbo vice-président.  4) M. Gbagbo président, M. Ouattara vice-président.  5)  M. Gbagbo président, M. Ouattara premier ministre (comme au Kenya et au Zimbabwe).  6) M. Gbagbo président et M. Ouattara retourne dans l’opposition.  Vous voyez, c’est si facile de faire des propositions de sortie de crise.  Mais le panel de l’UA a besoin de pas moins de deux longs mois pour faire ce genre de propositions que j’ai mis 2 minutes à mettre sur papier !   
 
Le vrai problème est que ce panel et l’UA ne veulent pas dire la vérité : M. Gbagbo a perdu et doit partir.  Ils ne veulent pas dire la vérité, car elle les mettrait en conflit avec M. Gbagbo et ses patriotes.  Les Africains ont un sérieux problème avec la vérité qui frustre forcément celui qui a tort. Or ils ne veulent frustrer personne.  Le paradoxe est que dans cette situation, on ne peut pas ne pas frustrer un camp puisqu’on ne peut aucunement satisfaire les deux.  Alors, M. le président, prenez vos responsabilités. Prenez vos responsabilités et dégagez militairement M. Gbagbo du palais de la République.
 
Les militaires FDS qui refusent de se soumettre à votre autorité sont désormais des rebelles, des mutins ou des miliciens à la solde de M. Gbagbo.  C’est vous qui avez été élu, pas lui.  La République et ses institutions sont de votre côté, pas du sien.  Ceux qui le suivent s’exposent à la sanction suprême : écrasez-les militairement conformément à la constitution de l’État de Côte d’Ivoire qui vous fait obligation de défendre ce pays, ses habitants et leurs biens.  Or les commerces et les minibus sont pillés, saccagés et brûlés à Yopougon, de même que des citoyens RHDP et des étrangers sont brûlés vifs dans cette commune sur ordre de Blé Goudé.  Alors, M. le président, prenez vos responsabilités. Prenez vos responsabilités et dégagez militairement M. Gbagbo du palais de la République.  Si vous ne pouvez le faire, alors, veuillez bien dégager pour laisser M. Gbagbo diriger le pays.  Il mettra sans doute alors fin aux tueries insensées.  Lui au moins n’a aucun scrupule à exercer un pouvoir que le peuple ne lui a point octroyé.
 
 
 
Dr Famahan SAMAKE (PhD)
Royaume Uni
3 mars 2011.

1 commentaire:

  1. JE ME PERMETS DE DEMANDER AU NOUVEAU PRESIDENT M.OUATTARA QU'IL RAMENE LA PAIX EN COTE D'IVOIRE MAIS JE PENSE QUE CETTE PAIX NE SE FERA QUE PAR L'EXEMPLE DE DIGNITE EN MONTRANT AUX IVOIRIENS PRO GBAGBO COMMENT SERA TRAITE LEUR ANCIEN LEADER AINSI QUE SA FAMILLE ET SES PROCHES ET EN MONTRANT EGALEMENT QUE VOUS N'AVEZ PAS BESOIN DU GOUVERNEMENT FRANCAIS POUR DIRIGER LA COTE D'IVOIRE QUE VOUS DIRIGEREZ CE PAYS EN TOUTE INDEPENDANCE. JE PENSE QUE LES IVOIRIENS SONT FATIGUES ET QU'ILS ONT BESOIN DE PLEURER ET DE PRIER LEURS MORTS. MONSIEUR LE PRESIDENT S'IL VOUS PLAIT MERCI DE FAIRE DES FUNERAILS POUR TOUS CEUX QUI SONT MORTS EN COTE D'IVOIRE DE PROTEGER TOUS LES IVOIRIENS DE VENGEANCE ET DE VIOLENCES DE TRAITER VOS PRISONNIERS DIGNEMENT.
    IL FAUT QUE LES IVOIRIENS APPRENNENT A SE RESPECTER A NOUVEAU QU'ILS SOIENT PRO GBAGBO OU PRO OUATTARA CE QUI PROUVERA QUE CE PAYS EST UN PAYS EN CHEMIN VERS UNE VRAIE DEMOCRATIE. MERCI DE RENDRE HOMMAGE EGALEMENT A M. TAGRO DESIRE. MERCI MONSIEUR LE PRESIDENT D'AIDER CE PAYS A SE RECONSTRUIRE QUELQUE SOIT LES IDEES POLITIQUES DE CHACUN JE PENSE QU IL N Y A QUE COMME CELA QUE PEUT ETRE VOUS ARRIVEREZ A REDONNER LA DIGNITE A CE PAYS. QUE DIEU PROTEGE LA COTE D IVOIRE ET TOUT SON PEUPLE

    RépondreSupprimer