dimanche 6 mars 2011

Le Général Michel GUEU met à nue les mensonges des tueurs des femmes d’Abobo

Le Général Michel GUEU met à nue les mensonges des tueurs des femmes d’Abobo et fait des révélations sur Bruno DOGBO BLE

Accusés de "faillite morale" / Gbagbo et ses généraux mentent, mentent et mentent
Ceux de la communauté nationale, internationale ou même de l’Afrique qui étaient encore sceptiques, et qui soutenaient que Gbagbo n’est pas menteur, viennent d’être servis. Le porte-parole de l’armée à la solde de Laurent Gbagbo, le colonel major Hilaire Gohourou Babri vient d’achever de convaincre que le clan LMP, les autres généraux et tous ceux qui les soutiennent sont des menteurs.
Laurent Gbagbo, celui qui est arrivé au pouvoir d’Etat de Côte d’Ivoire de manière "calamiteuse" (le mot est de lui-même) en octobre 2000, est un fieffé menteur, un tueur. Les faits sont là, têtus. Et pour cause, les tueries perpétrées contre les femmes aux mains nues dans la commune d’Abobo, à Abidjan, au nord de la capitale économique, est édifiant. Des femmes qui s’apprêtaient à l’organisation d’une manifestation pacifique afin de mettre un terme aux souffrances et à l’angoisse des Ivoiriens à cause de l’entêtement de Laurent Gbagbo à confisquer le pouvoir depuis le 28 novembre 2010,  ont été froidement mitraillées, le jeudi 3 mars 2011, par les forces de défense et de sécurité à la solde de sa personne et des gens de son ethnie. Une répression dans le sang avec des moyens disproportionnés, dont des chars. Bilan, plus de 10 personnes tuées, dont 1 enfant et 9 femmes et des centaines de blessés, dont certains dans des états très graves.
Les réactions ne se sont pas fait entendre à travers le monde entier et particulièrement à la Maison Blanche qui a qualifié cet acte horrible de "faillite morale de Laurent Gbagbo".
Comme le clan LMP et ses assoiffés de sang, les pseudos forces de défense et de sécurité savent si bien le faire, c’est le porte-parole des tueries et crimes crapuleux, le colonel major Hilaire Gohourou Babri qui s’est empressé de démentir toutes implications de leurs forces sur les antennes de la la télévision LMP-TV (ex-RTI) dans le journal télévisé de 20 heures du jeudi 3 mars 2011. Déclarant, "ne pas se reconnaître dans cette accusation forcément mensongère et sans fondement ", ajoutant par ailleurs, "la zone d’Abidjan n’a jamais été le théâtre des opérations des FDS et les troupes sont restées stationnées dans leur cantonnement d’Abobo".
Comme le menteur ne vit qu’au dépend de celui qui l’écoute et lui prête beaucoup d’intérêt, la TCI (Télévision Côte d’Ivoire) à travers ses invités de marque, notamment le Général Michel GUEU, chef du cabinet militaire, du Premier ministre, et ministre de la Défense Guillaume Soro, a dit sa part de vérité, très "indigné". Parlant avec précision des auteurs de ce massacre sur des femmes aux mains nues dans le journal télévisé de 20 heures du vendredi 4 mars 2011, la muette a coupé court :"moi je peux dire avec conviction, et sans me tromper, que ce sont les forces pro-Gbagbo ; pour la simple raison que, je suis moi-même officier de l’arme blindé de cavalerie, Mangou Philippe, Chef d’état-major des armées des Fds, le porte-parole Gohourou Babri Hilaire ainsi que le général Dogbo Blé Bruno, même le général Kassaraté sont tous officiers de l’arme blindé et de cavalerie comme moi. Et les seules forces qui disposent sur le territoire ivoirien d’engins blindés de types BTR, c’est les Fds ; et donc, personne d’autres ni les forces impartiales ne disposent de cet engin. Je suis donc, convaincu que ce sont les Fds pro-Gbagbo qui ont tiré sur les braves dames qui ne faisaient que revendiquer leurs suffrages".
Les détails du capitaine Alla Léon qui enfoncent le clan LMP
Le capitaine Alla Léon, porte-parole du ministre de la Défense n’a pas fait dans la dentelle "de voir des commanditaires de telles horreurs tenir des propos aussi mensongers que cruels". "Quels sont les unités de l’armée, de la gendarmerie, de la police qui, sur tout l’ensemble du territoire disposent d’engins blindés de type BTR8, de chars à 8 roues, de VAB, de RG12 surmontés de mitrailleuses 7.62, 12,7 et 14,5mm si ce ne sont ceux détenus par le Général Bruno Dogbo Blé de la Garde Républicaine, le colonel Rigobert Tohoury Dadié du Bataillon Blindé, le chef d’escadron Abéhi Noël du Groupement d’escadron Blindé d’Agban et le commissaire principal Loba de la Brigade Ant-Emeute (BAE), eux-mêmes accompagnés dans ce triste rôle de tueur par le chef d’escadron Koukougnon Louis Ossou commandant de l’escadron de la Gendarmerie de Yopougon, le capitaine Logbognon, commandant de l’escadron de Gendarmerie de Koumassi, commissaire Yoro Claude, commandant des unités d’intervention de la police, le commissaire 1ere  classe Djédjé Gbagbro commandant du CRSI, le commissaire 1ère classe, Touré Marius du CRSII, le major Ouraga de la Garde Républicaine qui la mission macabre d’incendier les résidences déjà pillées et saccagées", a-t-il révélé, ajoutant par ailleurs, "tenir de tels propos signifie avoir  du mépris pour la vie humaine".
En réponse au journaliste qui souhaitait avoir une idée nette du démenti du porte-parole de l’armée de Gbagbo, voici ce qu’a dit le Général Michel Gueu : "je ne leur ferai pas l’injure de les qualifier de menteurs, mais ils disent des contre-vérités et ils savent très biens que ce sont eux qui ont donné l’ordre à l’un de leurs équipages de tirer sur ces femmes. Et je le répète, c’est uniquement les forces de défense et de sécurité de Gbagbo Laurent qui disposent d’engins blindés. Dans tous les cas, les engins de l’Onu sont estampillés des sigles UN. Les engins d’hier (ndlr : jeudi 3 mars 2011) n’étaient pas des engins blancs de l’Onuci. C’était des engins de la Garde Républicaine, sans doute, du bataillon blindé d’Akouédo", a révélé le général Michel GUEU, rappelant par la suite le rôle des Fds en ces termes : "nous sommes formés pour être à la disposition de la population et pour défendre la mère patrie mais, pas pour être à la disposition d’un homme, d’une personne".
Concernant lest tueries sur les femmes aux mains nues, le chef du cabinet militaire du Premier ministre, Guillaume Soro s’est dit "surpris" et a fait partager sa "honte" de porter la tenue militaire dans de telle condition. Parce que, a-t-il indiqué, "des officiers dignes de ce nom ne sont pas capables d’agir ainsi et ensuite mentir". Avant d’interroger Mangou Philippe, Dogbo Blé Bruno et Hilaire Babri Gohourou, "c’est donc, un engin blindé d’une génération spontanée qui s’est retrouvée à Abobo et à cet instant pour tirer sur des dames ?". Pour lui, "cet acte ne restera pas impuni et que ces dames seront vengées et qu’elles seront effectivement (…) je n’en dirai pas plus". Tout en rassurant les populations, il a précisé que des "mesures" seront dorénavant  prises pour encadrer toutes les activités. "Que ce soit les rassemblements, marches, meetings… elles seront encadrées pour éviter ce genre de drame", a indiqué le Gl Michel Gueu.
L’absence de l’Onuci à Abobo
A propos de l’Onuci qui est sensée, être en Côte d’Ivoire pour "protéger les populations" contre ces genres d’exactions, cette force impartiale a, une fois de plus, brillé par son absence. Une remarque qui revient de façon récurrente ces derniers temps partout où il y a des mouvements de soulèvements de masses. "Ce n’est pas pour les condamner mais, j’ai toujours attiré l’attention des généraux de l’Onuci lorsqu’il s’agit des manifestations du RHDP ou même lorsqu’il s’agit d’un quelconque acte dans la ville", a-t-il fait remarquer, affirmant, "l’Onuci a été informé de ce qu’il va avoir un rassemblement des femmes à Abobo". En revanche, le Général Michel GUEU reconnait qu’il y a eu un manque de coordination dans le temps, entre le politique et les forces militaires. "Il faut dire que nous n’avons pas été informés à tant, nous-mêmes, nous militaires, du rassemblement et donc, nous n’avons pas pu informer à temps l’Onuci pour que nos frères d’arme des forces impartiales puissent prendre les dispositions qui s’imposent. Pour non seulement encadrer la marche, mais aussi pour sécuriser ces braves dames", a déploré le chef du cabinet militaire de Guillaume Soro.
 Le Général Bruno Dogbo Blé dans une logique de tuerie
Faisant partager son expérience de la fin de la transition militaire, d’octobre 2000, sous le Général Robert Guéi, il a rappelé à ses "frères d’arme" ce qui suit : " en 2000, j’étais le commandant de la Garde Républicaine (GR) sous la transition militaire. Après les élections du 22 octobre 2000, le mardi 24 octobre, le Président Guéi s’est proclamé vainqueur des élections présidentielles. En fin de journée, monsieur Laurent Gbagbo lance un appel aux Ivoiriens de descendre dans la rue et de mettre fin à ce qu’il a qualifié "d’imposture" de la part du général Guéi. Dans la nuit du 24 au 25 octobre, comme par hasard, la poudrière d’Akouédo a été attaquée par le chef d’escadron, Bruno Dogbo Blé aujourd’hui général et commandant de la Garde Républicaine. Le lendemain 25 octobre, le palais présidentiel a été attaqué par des engins blindés, qui ont été violemment repoussés par mes hommes. J’étais en ce moment commandant de la Garde Républicaine ; et quelques instants après, la façade principale du palais a été envahie par des manifestants aux mains nues mais, en arrière plan des engins blindés continuaient de tirer dans la foule et sur la population ainsi que les manifestants aux mains nues. J’ai demandé au Général Guéi de se retirer parce que, je ne pouvais plus assurer ni, sa sécurité ni, celle du palais. Il m’a écouté. Il a dû emprunter un hélicoptère qui était au palais et il s’en est allé. Je pense à mon humble avis, avoir quand même, fait acte d’humilité et éviter une effusion de sang et peut-être sauver la République", laisse l’ex-commandant de la Garde Républicaine sous la transition militaire, à chacun d’analyser.
Par ailleurs, ironie de l’histoire, c’est le commandant Bruno Dogbo Blé qui le remplace à la tête de la GR. "Voici comment aujourd’hui il s’illustre tristement à la tête de cette unité qui, pourtant est une institution républicaine qui défend les intérêts de la République", s’est-il indigné. Par ailleurs, explique t-il, "j’ai été un peu surpris de voir les frères d’arme se rendre précipitamment à la résidence privée de monsieur Laurent Gbagbo pour lui faire allégeance", et de poursuivre, "en octobre 2000, j’ai refusé moi-même de faire allégeance à monsieur Gbagbo Laurent parce que tout simplement, il n’avait pas encore été investi en tant que, chef d’Etat". Aussi, a-t-il interpellé ses frères d’arme qui sont devenus de véritables robots à massacrer des humains, "je demande à mes frères d’arme d’arrêter de tuer leurs mères, leurs sœurs, leurs frères, leurs épouses ; parce que nous sommes tous des Ivoiriens et chacun a certainement porté son choix sur un candidat. Qu’on s’aligne derrière ce candidat et qu’on le soutienne parce que la CEDEAO, l’UA, l’Union Européenne ont son soutien. Donc, Alassane Dramane Ouattara est le Président légitime de la Côte d’Ivoire et, en tant que tel, mes frères d’arme Fds devraient venir lui faire allégeance et surtout arrêter de massacrer les populations".
Comment se fait-il que des officiers généraux comme Philippe Mangou, Bruno Dogbo Blé et autres puissent déserter l’esprit républicain qui devrait les habiter ? C’est par une interrogation que le Général Michel Gueu, lui-même étonné tente de répondre. "Qu’est-ce qui leur arrive ? Je ne peux pas vous le dire. J’ai donné mon cas moi-même, en 2000", appelant une fois de plus ses frères d’arme à rejoindre la République (comme le dirait l’autre) ou à rendre démission.
"Après cet appel, ils devraient faire allégeance à Alassane Dramane Ouattara à défaut, démissionner purement et simplement ; parce qu’ils sont inaptes au commandement". A l’en croire, plus jamais les Ivoiriens vivront encore un tel "massacre". "Je peux dire avec conviction aux Ivoiriens qu’il n’y aura plus jamais ce genre de massacres auxquels on assiste et il n’y aura plus jamais de morts comme on le voit depuis que Gbagbo Laurent est au pouvoir depuis octobre 2000, jusqu’à ce jour. L’armée de la Côte d’Ivoire qui soutient le Président Alassane Dramane Ouattara assurera leur protection, en tout lieu et en toute circonstance", a conclu le Général Michel GUEU chef du cabinet militaire du Premier ministre, ministre de la Défense Guillaume Kigbafory Soro. La muette est sortie de sa réserve et a craché ses vérités. Attendons de voir.
 
BAROAN Serges

2 commentaires:

  1. Bravo mon Général,tout bon ivoirien qui lira ce résumé et qui comprend n'aura pas droit à suivre Laurent Gbagbo et son clan; ce sont tous des tueurs. J'espère que vos frères d'armes comprendront et sauront quel chemin emprunter.

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