lundi 21 mars 2011

Ils sont aux abois, ils sont devenus fous, ces refondateurs

C’est le moins que l’on puisse dire. Ils sont tous devenus fous, les dirigeants de la sinistre Refondation. Les trous qu’ils ont promis ouvrir pour poser les piliers de la nouvelle fondation ou de la refondation sont devenus des tombes pour chaque Ivoirien et un charnier national. On ne peut plus s’en amuser ni en rire. L’affaire est devenue très sérieuse. Ils ont pété les plombs.

L’évidence crève aux yeux, leur cause est perdue. Tous les soutiens qui leur avaient été manifesté pour des raisons diverses tombent à leur tour, un à un. L’isolement international et même sous-régional a paralysé toutes les activités. L’exclusion de certaines instances internationales et financières bouche l’horizon à court terme. L’impossibilité pour les Ministres de circuler librement et rechercher des ouvertures pour leurs départements respectifs ne fait d’eux que des Ministres de nom dans un Gouvernement illégitime. 

Mais ils s’obstinent tous à ne pas voir la vérité et la réalité en face. Ils vivent une autre vie sur la terre que nous partageons, avec une rationalité et une perspective qu’ils ne nous ont pas apprises lorsque nous étions leurs élèves et étudiants. Plus on y réfléchit, moins on comprend. Comment comptent-ils s’en sortir dans un environnement international aussi hostile ? Eux seuls le savent. 

Ils s’accrochent, se cramponnent, s’agrippent. Le baiser de la mort. Soit le pouvoir soit la mort. Ils y sont, scotchés, attachés, ceinturés, sanglés à ces petits privilèges qui causeront leur perte certaine. L’amour pour la patrie signifie la mort de tous les adversaires et de tous les contestataires. Eux les professeurs de démocratie d’histoire et de morale. En arriver à cela, après tant de sacrifices dans leur vie. C’est un reniement de leur propre vie et de leur histoire. A ce rythme, leur legs à ce pays sera funeste. 

Au moment où nous attendons un discours libérateur ou réconciliateur, c’est une autre forme de langage qui nous est opposée. Tous les déploiements de chars et la démonstration de force sont une réponse claire et un pied de nez aux décisions du panel de l’Union Africaine. Ils n’en veulent pas. Ils embarrasseront leurs ex-amis, les présumés sept alliés sur qui ils avaient tant compté. L’amitié de ces fous ne supporte ni contradiction ni introspection ni remise en cause. Ils se ligueront et critiqueront ceux qu’ils avaient loués hier. 

Tout est perdu pour eux. Ce n’est plus qu’une question de temps. Les décisions de l’UA et de la CEDEAO ne sont plus susceptibles de recours ni de révision. A ce stade, la sagesse aurait exigé une négociation pour une sortie honorable. 
Plus ils traînent avant de nous livrer leurs décisions, plus les Ivoiriens meurent. Plus ils torturent, plus ils compromettent pour eux-mêmes et pour leur descendance une vie paisible. Il y a des noms que des enfants auront honte de porter dans cette Côte d’Ivoire. 

Ils sont devenus fous. Ils veulent mourir avec la Côte d’Ivoire. Cette attitude d’irréalisme est un vrai suicide. Comme le nageur qui se noie, ils s’agrippent aux plus maigres branchages et se débattent. 
Ils sont devenus fous et nous en sommes conscients car leur folie est meurtrière. Il faut que ça cesse, au plus vite, sinon nous n’arrêterons pas de pleurer nos morts.
 
VINCENT TOHBI IRIE

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