mardi 22 février 2011

Ces images macabres qui enflamment le cœur des Ivoiriens !

Vincent Depaul Kanga

Une atmosphère de fin de règne surréaliste domine le régime dictatorial et sclérosé de Gbagbo Laurent. Une révolution est en cours, dont l’épicentre se trouve à Abobo et à Koumassi, deux quartiers d’Abidjan dont le désespoir absolu des jeunes, les laissés-pour-compte du régime de Gbagbo Laurent est palpable.
 
Le sacrifice de ces jeunes, fera vaciller le trône du despote d’Abidjan ? Rendons hommage aux immolés d’Abobo et de Koumassi. Leur combat pour la liberté et la démocratie aura plus de dignité et de grandeur demain.
Si le régime de Gbagbo est en train d’évoluer contre le sens de l’histoire, les jeunes Ivoiriens qui descendent dans les rues, maintiennent leur combat pour la liberté et s’engouffrent dans la première brèche ouverte pour revendiquer leurs droits légitimes de vivre dans une Cote d’Ivoire démocratique.

La chute du régime autocratique de Gbagbo Laurent entraînera certainement l’effondrement de la théorie du « moindre pire », selon laquelle le soutien au despote est la défense des institutions. Une telle vision de la politique, qui fait abstraction de la dimension éthique et qui abolit le pacte de valeurs inséparables de toute réflexion politique et stratégique, produit des situations conflictuelles, parvenues aujourd’hui à un seuil explosif dans notre pays.
Le régime FPI s’est enfermé dans une posture schizophrénique, qui oscille entre une défense sans faille à la décision illégale du Conseil Constitutionnel de proclamer vainqueur Gbagbo Laurent et un discours de convenance patriotique.
Les images macabres qui nous parviennent, montrent que le régime de Gbagbo Laurent ne veut rien céder et il est prêt à tuer les populations avec sa force paramilitaire dirigée par le criminel Philippe Mangou. La guerre civile plutôt que l’alternance. 
Ceux-là mêmes qui parlaient de démocratie quand ils étaient opposés au pouvoir de Félix Houphouët-Boigny se montrent aujourd’hui comme des « criminels » et s’accommodent parfaitement bien des coupeurs de têtes et des tortionnaires des Ivoiriens qui demandent la démocratie.
Les Ivoiriens vivent sous le régime FPI comme un enfer ; la démocratie n’est plus défendue par les blindés de Gbagbo Laurent, mais c’est plutôt le sang des jeunes des quartiers populaires qui est en train d’écrire la nouvelle page de la démocratie ivoirienne. Ces jeunes morts pour la démocratie dans leur pays représentent l’éclairage du phare de la liberté.

Vincent Depaul

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